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Au fond de mon placard...

14 octobre 2007

J'ai retrouvé le noir. Et même mes cheveux ont

J'ai retrouvé le noir. Et même mes cheveux ont foncé. Elle est loin maintenant, et je ne pleure plus en dedans.
J'aimerais qu'on me laisse, mais je suis bien trop seule.
Pas envie qu'on me regarde, mais leur indifférence me tue. Alors comme un cri silencieux, je demande une présence.

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24 juin 2007

Je crois que je suis partie ailleurs. Même si je

Je crois que je suis partie ailleurs. Même si je ne suis pas vraiment là bas non plus. C'est juste pour faire plus vivant quoi, parce que dans le noir je commençais à grisonner. En même temps le reflet ne sera jamais bien convainquant, c'est juste histoire de s'amuser hein ? De toutes façons il ne doit plus y avoir grand monde qui passe par ici, un peu comme sur son île où elle s'est enterrée. Alors on arrête de compter les jours et j'inverse le calendrier, et puis je me prépare à faire mes adieux. A ma maison, aux marais, au lit commun de mes parents, aux fleurs sur les fenêtres et aux vélos du dimanche matin. Y a du changement dans l'air, et c'est sans doute pas plus mal. La ville m'ira ptêtre bien.

5 avril 2007

Lobotomisée. C'est le mot qui m'a sauté aux yeux,

Lobotomisée. C'est le mot qui m'a sauté aux yeux, m'éborgnant au passage, alors que je stagnais devant ma télé. 14h30. Derrick, une bouteille presque vide entre les mains. Un cendrier qui déborde déjà. Je suis allé vomir deux fois. C'est l'effet Derrick. Je zappe sans cesse. Les feux de l'amour, un jour une histoire. Ma tête est vide. Complètement. Je pense à appeller Mélanie, mais je ne saurais pas lui mentir, faire comme si tout allais bien. Alors j'appelle Marine, puis Claire. Pas de réponse. J'appelle Manon. Répondeur : un message bidon. J'appelle Claire sur son portable, des éclats de rire. Des mots qui ne veulent rien dire. J'encaisse et c'est déjà oublié. La télé lave le cerveau, c'est peut être vrai. Ma mère est malade. Mon père a répété ce mot au moins 20 fois pendant le repas. Elle a "sombré (merci papa.) dans une dépression.
Cure, antidépresseurs, psychiatres, écoutes collectives. Ils vont divorcés. On va vendre la maison. On ne partira pas en famille cet été. Mon père est un sale con. Je lui en veux de toutes mes forces. Tous ses gestes me répugnent. Ses regards insistants de gros crapaud baveur, sa sale patte sur mon épaule. Mais lâche moi putain ! Maman...ça fait 5 jours qu'elle est partie. J'ai envie d'être près d'elle, de la rassurer. Un gros câlin et tout ira mieux hein ? Maman. Il croit que je pleure pour leur divorce. Si il savait comment ça me passe au dessus de la tête. Je m'en fous de lui, il ne m'apitoie même plus, la seule chose à laquelle je pense c'est : et maman ? Elle va plonger. Alors que je l'aime tellement, c'est dur putain. Ca fait tellement mal. J'aime ma mère plus que tout alors que j'ai pas été foutue une fois de lui dire, ou de lui montrer. Merde merde et merde. La bouteille est vide. La maison pue la cigarette et moi je rigole au téléphone. Je n'ai jamais aussi bien joué la comédie je crois.

Le rideau tombe et l'artiste s'écroule en coulisse. Applaudissements.

1 avril 2007

Drôle de soirée, jolie presque. J'ai du coton


Drôle de soirée, jolie presque. J'ai du coton dans les oreilles depuis ce matin et tout glisse sur moi sans m'atteindre. La musique cèle la bulle. Je tourne les yeux mécaniquement sur la pluie qui se casse la gueule sans moi, elle parait trop lourde pour le ciel si bas. Les autres s'embourbent et moi je m'en fous. Je découvre les blogs des anonymes qui m’entourent. J'avale un peu de leur intimité, vicieusement. Je m'invente des mondes parallèles en abusant du "je". Je pense à elle...
Encore une brune. On se réchauffe autour d'une bouteille emplie d'un liquide doré, peu à peu les yeux brillants n'osent plus se croiser. Elle me trouble. Je lui propose un verre de plus. Plus rien n'est anodin. Même ses acquiescements, le moindre regard, le pied qui cogne, les joues brûlantes. Plus rien. Joli rêve d'une nuit.
On était bien, toutes les quatre à se regarder de loin, comme avec un brin de nostalgie. La mélancolie de regarder le temps filer en nous entraînant dans la danse.

Ma tête est étrangement vide, même en relisant nos mots. Ils m'apparaissent juste dérisoires. Surtout les miens en fait. C'est bien que ce soit fini. Même si il sera toujours un peu là, et que ça me rassure.

J'ai revu M'sieur R. Plus besoin d'en faire un plat. Un jour je lui ferais ravaler ses conneries. Les autres m'indiffèrent alors pourquoi pas lui. Mais.

J'ai envie de la revoir. Tu portes le nom d'une étoile sur ma main, Louise.

Beaucoup de barbes à papa et de souvenirs. De regards entrecroisés qui m'enfoncent sous le béton de cette allée. Fête foraine de merde. Alors il pleut et c’est bien fait pour eux.

18 mars 2007

Pleins d'articles en tête, qui n'ont pas leur

Pleins d'articles en tête, qui n'ont pas leur place ici. Un déménagement, peut être. Et puis plus de mails pour lui. Une rencontre un peu foireuse samedi, sans conséquences j'espère. Un pari gagné involontairement. Une cure de musique alors que le soleil disparaît. Une main dans la mienne, une présence immuable. Claire, 16 ans qu'on pousse sur le même chemin, malgré les mauvaises herbes on n’avance pas si mal non ? Des souvenirs qui ne s'oublient pas, grâce aux multiples montages photos, juste des preuves qu'on pense à toi. Mélanie tu seras toujours là. Des mystérieuses maladies, des étoiles qui s'éteignent, des grands-parents en or et des migraines en cascade. Une vie qui avance à reculons comme cette manif dans les rues de Rennes. Du changement. Peut être...

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11 mars 2007

Par une jolie journée ensoleillée trois compères

Par une jolie journée ensoleillée trois compères prenaient le soleil sur les pelouses de la fac.

Non, je n'y arrive pas. Je m'efforce pourtant, d'aligner des mots de bonheur pour transcrire mes sourires en leur compagnie. Et je n'invente rien. Même que de penser à elles, j'ai des bulles qui gonflent dans les yeux moi je vous le dis, si si !!
Ou bien est ce juste un rayon de soleil qui me brûle la rétine...?
Pour me plonger dans un noir, tellement noir qu'il m'éblouit ce salaud ! Je lui ferais bouffer la poussière, et il me pondra des oeufs. Je perds la tête dans le jardin, elle roule sans moi, elle trace sa route. Et moi je fais du cinéma derrière. En courant, les yeux fermés car les larmes ont noyés mon visage.

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie. N'ai-je donc tant vécue que pour cette infamie ?

Grande dramaturge hein ?

- Je ne vaux pas mieux que les autres alors ?

- Quelle prétention de le croire.

Le sphinx après avoir parlé, me croqua les pieds.

Alors que j'ouvrais Alice au pays des merveilles, le chat de Chester et tous ses amis plus fous les uns que les autres me firent entrouvrir les yeux. Et si Lewis Carroll était tout simplement défoncé lors de l'écriture de cette histoire ?
Mais alors où est la limite. Je suis folle aussi, je comprends pourquoi tout me parait absurde autour de moi. Surtout à Commerce, ça doit être pour ça que je m'y sens chez moi. Il n'y a que des fous. Il y a le vieux qui vend un billet de train pour l'Espagne car son chat est resté dans l'avion et qu'il va atterrir à Saint Nazaire. Il le vend 12, 6, 3euros ou juste pour un paquet de clopes. On part quand on veut et on emmène tout le monde. Il y a Mama bien sur. Qui fait trop peur mais qui parait gentil quand il lance des marguerites en criant mother fuckeur.
Alors je m'assoupie au soleil, en essayant de ne pas penser à la bête qui me grimpe dans le dos et au mouvement de recul de papa. Je pose sur mes genoux Shémelele et L'Eugénie des larmes, de Claude Ponti. Des pages se tournent avec le vent. Et puis Cache Lune d'Eric Puybaret. J'aurais voulu tout acheter.

- Je peux vous aider, c'est pour un enfant de quel âge ?

- C'est pour moi. Je pensais que le monsieur avec son gilet vert et son ptit badge jaune ridicule allait être surpris, ou sourire un peu peut être. Mais non.

- Je vois... j'ai ce qu'il vous faut. 

Alors il m'a conduit à un bac en désordre. Où il faut tourner les albums dans tout les sens pour lire les titres. Parfois un géant sort du lot, de presque 3 mètres de haut, je dois ouvrir grands les bras pour tourner les pages. Où je feuillette de minuscules livres du bout des doigts. Certains n'ont pas de mots dans les pages, et je n'en trouve plus dans ma tête quand je regarde leurs images. Mais par cette jolie journée ensoleillée, je souris.

4 mars 2007

4 mars 2006, premier article. Un an plus tard, je

4 mars 2006, premier article. Un an plus tard, je suis toujours liée, menotée. Pulverisée sur ma chaise. Avec 5000 visites insignifiantes, tout autant de rencontres boulversantes, des fantomes qui sont passés, des mots sucrés, puis trempés de sang. Du vomi sur le tapi. Alors la porte de mon placard est encore ouverte. Juste pour le plaisir... Mon premier article.. :

je_prete_a_rire_mais_je_donne_a_penser
http://missticasuivre.free.fr/je_prete_a_rire_mais_je_donne_a_penser.html

Impressionée devant la grande porte, je rentre la tête dans mes épaules.Je prends une grande inspiration et frappe un ptit coup. Toc toc. Aucune réponse... Bah non ma grande, tu es toute seule alors tu te demerdes. Bon alors à nous deux. Avant d'entrer je laisse mes grosses pompes boueuses (et oui la neige ça fond...) pour enfiler mes gros chaussons grizzlis [merci de faire de même, mais pour essayer mes chaussons vous pouvez toujours allez courir]. Tant qu'à faire autant se sentir à l'aise. Et maintenant par quoi commencer ? Les présentations? Ah oui la timidité me ferait presque oublier les bases de la diplomatie ^^. Tout d'abord, mon sac. Ptit sac à mots, jle trimballe partout avec moi.Souvent brinquebalant sur une seule épaule, il est tout décousus, pis comme dans Mary Poppins, il peut faire sortir des choses abracadabrantes, parce qu'il est magique, mais chuuuuut c'est un secret. Puis ma baguette magique imaginaire, elle est merveilleuse, un long manche noir où serpente un ruban rouge, quelques paillettes pour la frime et une ptite étoile au bout. Elle fait tout ce que je veux, mais ça marche que dans mon monde, là où les arbres sont  oranges et que l'herbe se fume (si c'est possible ^^).Mais en vrai, ma baguette elle existe pas...Et pis il y a moi.*Bouw P'z*, maman fée de profession, non pas que j'ai des enfants mais j'ai une élève, ma tite moucheronne mais ça c'est une autre histoire. Orange de couleur de cheveux [c'est pas des vrai], une paire d'ailes, bordeaux et noirs qui n'existent pas non plus,  et Debbie ma compagne, une ptite boule de graisse qui couine quand on lui marche sur la queue (je vois d'ici tous les mâles serrés des dents) mais je vous rassure Debbie est une ratte à très longue queue nananananereuh . Cela n'empêche que c'est douloureux.

Photo de Moi. Sujet : Chaussons grizzli et Debbie dscf1729

2 mars 2007

du Blablabla...

Il y a du soleil dans mes flaques d'eau. Un bon week-end en perspective, des cernes qui s'effacent doucement, avec le temps et les nuits douces. Un peu mélancolique... Et un trop plein de bile qui se déversent dans l'obscurité de leurs silences. En secret alors. J'avais envie de tout lui dire ce soir là, ou à n'importe qui d'autres. Si je n'étais pas retenu prisonnière de mes choix.

[Bah oui car c'est moi qui ai choisi l'internat, "ah bon ça allait pas chez toi ? " et ton cul il te gratte à toi ? Merde tout va bien chez moi et je suis partie de mon lycée parce qu'il était génial. J'adore la pluie et l'automne quand les feuilles mouillées font tomber les petites nenettes, mes jambes poilues et pleurer à gros sanglots dans mon oreiller. En quoi c'est un problème ? Je sais pas, c'est trop bizarre d'être comme ça, pis t'as aucunes raisons quoi... Alors là je me fend la poire. Et bah ma fille tu t'étais pas trompée : je suis banale et je t'emmerde. Et j'aime les gros mots en plus. La rebelle...

"Elle se prend pour une hippie regarde son pantalon...
Olalala tu as vu ses cheveux rouges, c'est trop moche..
Sérieux celle la faudrait qu'elle arrête avec les décolletés et qu'elle donne un peu de ses seins à la science.
Elle prend trop les gens de haut abusés...
C'est trop une gamine/intello/allumeuse/asociale/reloue/porc/égoïste..." et j'en passe.
Alors cette petite parenthèse était juste pour remercier tout ceux qui me juge grâce à vous je sais enfin qui je suis.
P.S : mais s'il vous plait pourriez vous vous mettre d'accord... j'ai peur d'être schizo.]

Donc je ne peux pas aller courir sous la pluie, sauter au cou du premier passant venu pour lui raconter tout et n'importe quoi, que j'ai rêver de lui cette nuit alors que je n'ai pas dormi, que j'ai l'impression de vivre dans un vieux film américain, avec un bar miteux en toile de fond (cf. bar Le campus à Saint Nazaire), que je suis amoureuse de ma prof d'histoire mais qu'elle est mariée, que j'aime trop ma mère mais que je ne sais pas lui dire, que je passe mes semaine à admirer ma colloc parce qu'elle est vraiment tout ce que je voudrais être alors qu'elle a tout mes défauts. Pourquoi sur elle ça fait trop bien, hein ? Que pour Elle ça à l'air d'aller, donc je vois pas pourquoi les autres se plaignent, que je suis officiellement amie avec ma voisine de cours (mais que j'ai découvert une lettre bizarre dans son appart à propos de harcèlement sexuel et que ça me turlupine), que je fantasme sur la dépressive de ma classe, et sur Audrey aussi, en fait que je passe mes journées à fantasmer sur les gens qui m'entourent, et que le soir dans mon lit il ne reste personne sur qui fantasmer, à part Marine et je met du temps à la dégager car elle veut dessiner des chameau mais pas me rouler de pelles (clin d'oeil poulette) bref bref bref des bêtises quoi. Parce que les autres trucs un peu plus important à mes yeux ils sortent déjà pas de ma tête c'est pas pour aller s'exhibitionner sur le net. Bande de ptits voyeurs.

Je vous lâche un poutou humide sur les deux joues et je retourne sous ma couette lire Alice au pays des Merveilles en regardant ma louloute courir partout.

On s'en fout hein ?   

+ Ah oui aussi les petites histoires de Nina je suis déjà bloquée. Dans ma tête je suis arrivée à la fin mais à l'écrit je suis qu'au début, je ne suis pas dedans. C'est plus marrant entre mes deux oreilles. Marine dessine pour moi alors on est parties sur un projet de BD pour adultes. Mais ça a dérivé un peu...

++ je sais pas comment annoncer à mes parents que ça fait plus de 6 mois que j'ai perdu l'appareil photo numérique qu'ils m'avaient offert, et qu'il me manque...

+++ Je voudrais des nuits de 24heures ce qui ferait un total de 36heures.

Piouf c'est fou comment j'ai envie de blablater ce soir. Mais pas envie de passer sur msn. J'ai trouver un nouveau mot dans mon sac, "flûte" ça sonne bien je trouve. Alors maintenant j'ai que lui à la bouche. "Mais non chéri soit pas jaloux.."

Et puis qu'est ce que j'aimerais le coincer dans un coin un jour et lui faire ravaler ses belles paroles. Un coup de griffe aussi, sur ses jolis pectoraux.

24 février 2007

La pluie, qui rigole dans un caniveau.//

Moi je me marre. En passant devant le miroir je m'arrête un instant et brise la glace avec moi même d'un fou rire vivifiant. Alors que les vacances touchent à leur fin lorsque je commence tout juste à les savourer on me rappelle que c'est le moment logique pour céder à la panique. Moi mes poumons se vident. J'expire. Le soulagement se répand, chaud et tendre comme un plat de pâtes au beurre. J'ouvre le journal, en troisième page, grosse photo du centre : un ex, champion de son club d'échec. Toujours cet air triomphant de gros nase. Et moi, je me marre. Malgré ce regard qui plonge un peu sur le côté, comme lorsqu'il fixait un grain de beauté imaginaire, juste au dessus de ma pommette, ce visage gêné, un peu crispé. Je ris plus fort. Quelqu'un m'a dit que ça faisait rajeunir, je cherche qui, dans le brouillard de ma tête. Un visage se dessine, ah oui, vestige d'une soirée, je lui avais répondu que si je rajeunissais encore j'allais redevenir foetus. Il avait ri aussi, on avait bu. Mon chat est con, il se prend pour un tapis de bain et je suis partagée entre la pitié et la compassion. Ca doit être bien la vie de tapis de bain... De chat aussi.  Tu te rappelles Léna ? Le dernier concert de Lénore où on est allées, on avait mangé des crêpes, mais aussi on était des chats, et c'était vachement bien, hein ? On riait... Comme chez Ewan, parce qu'on était vraiment des crabes, et que quand on est tombé il fallait qu'on aille à l'hôpital. En vrai, ce n’était pas vrai. Mais les crabes ça fait toujours du cinéma. Tu as pleuré aussi.
Mais aujourd'hui il pleut, alors je ris pour compenser, Debbie est tombé dans ma tasse de café, elle a sursauté pendant 10 minutes, je passe mon aprèm à regarder les petites annonces de location d'apparts sur St Naz et ma mère m'a grillé, c’était drôle comme instant. J’ai un énième nouveau téléphone depuis une semaine, et j’ai déjà cru le perdre 6 fois. Je fais des blagues pourries à Léna, et elle se fait toujours avoir. Les gens sont tellement bêtes autour de moi qu’ils comptent les BD, les barreaux d’escaliers et les poutres au plafond. Je suis la seule personne intelligente ici, mais chut faut pas leur dire. Huhu. (Poil au c**)

23 février 2007

L'arbre sans fin.

C'est vrai, il a toujours été là. Sans le savoir.
C'est vrai, je l'avais un peu oublié, jamais remercié. Depuis longtemps je ne lui avais plus jeté un regard.
C'est vrai, tout le monde s'en fout car je ne suis pas la seule à avoir grandi avec lui.
C'est vrai, certains s'en foutent car ils n'ont pas eu la chance de le connaître, de l'apprécier.
C'est vrai, j'en fais peut être trop. Alors lui, ou ses histoires ? Moi ou mes rêves d'enfants ?

Et puis, par hasard, je me suis replongée dedans. J'y ai retrouvée un bout de moi, longtemps oublié. Ce bout d'enfance perdu là bas car on ne peut se défaire de ce "nous" qu'on rencontre dans le pays imaginaire. Moi c'est dans son Imagination que j'ai grandie. Et que je me suis retrouvée. Que je me retrouve encore maintenant. Alors oui je vais peut être claquer mes thunes pour acheter tous ses bouquins. Et oui je vais continuer à lire ses histoires aux autres, dans des baignoires en soirée. Rien que pour voir les bouches s'arrêter de rire, et s'entrouvrir un peu. Les lèvres qui s'humidifient, les cheveux qui s'enroulent autour des doigts, les épaules qui s'affaissent. Et leurs yeux qui courent d'image en image, scrutent les dessins, tout en suivant l'histoire. Et puis je relis une deuxième fois, le temps que ça monte quand même. [Avec l'alcool aidant ça peut être long...] Et si je devais lui faire le plus joli cadeau qu'il soit, je lui offrirais leurs regards, et j'enregistrais leurs mots.

Et peut être qu'un jour moi aussi j'écrirais des histoires, pour faire rêver chaque enfant. Même les grands.

À Claude Ponti.

claude_ponti

16 février 2007

Je flotte entre deux eaux et c'est plutôt

Je flotte entre deux eaux et c'est plutôt agréable. Regarde il y a juste à battre des jambes pour avancer sur l'eau, et même pas besoin de se boucher le nez ! Les voix qui m'entourent forment un cocon bien douillet. Et la musique s'élève sous ce lampadaire, que veillent les étoiles. Le sommeil aurait pu s'inviter, mais pour l'occasion il me laisse profiter de chaque minute qui passe, les yeux grands ouverts. Alors j'inspire une grande bouffée de ce parfum pour n'en laisser que des poussières, dans leurs yeux. Et on expire, toute la fumée qu'encrassent ces usines de perfection. Nos peaux se frôlent, se pressent forts pour faire passer les mots que nos bouches n'osent pas cracher. Les silences et les regards lourds de sens parlent pour nous. Alors que nos mains glissent pour faire jaillir les cascades rires. Et le porto qui coule dans ma bouche, au fil des cigarettes, qui dissipe le goût acre du sang.

14 février 2007

Et je me ballade le long du vide. Des jolies

Et je me ballade le long du vide. Des jolies côtes bretonnes. On est beaucoup à marcher sur le même fil, et moi je suis callée au milieu. Tous fixés sur le même pas, on va dans la même direction.
Ne pas regarder en bas, la tête bien haute on s'invente des mondes pour ne pas s'écraser vraiment. Devant moi, un jeune homme marmonne en fermant les yeux, il parle de nuit et d'ivresse, d'un vent glacé qui le traverse. Derrière moi je devine la présence d'une jeune fille. Elle a fait couler ses long cheveux devant son visage, pour ne voir la réalité qu'à moitié. Pourtant elle ouvre de grands yeux, terrorisés. Se raccroche à de vieux flacons,des pilules, des couteaux et des mots qui ont déjà tournés. Avec le temps.
Parfois un d'eux a un sursaut, il baisse la tête et bascule. Sans un cri. Nous, on continu notre marche les yeux toujours rivés à l'horizon. Avec nos grandes illusions en fond d'écran, des amours passionés, destructeurs, des amants vengeurs, des vies palpitantes, des voyages qui repoussent toujours plus loin les barrières de l'imagination.
Je sens que mon tour vient, l'étrange pensée commence à grimper en moi. Elle m'accroche les pieds, court le long de mes hanches et vient se lover dans mon cou. Me chuchote à l'oreille les mots interdits. Et si...
Et si tout cela n'existait pas. Si finalement on ne tombait pas, peut être que là tu rêves, et que comme tout ces somnambules tu glisses les mots les uns à côté des autres, sans but. Mêmes films, mêmes musiques, mêmes livres, mêmes blogs, mêmes mots, mêmes émotions. Et les tiennes dans tout ça.
Cette sale bête qui suce le sang fait peut être partie du parcours, un regard en bas me suffit à vomir sur les corps desarticulés. Et reprendre ma place dans la file.
Mais moi j'y crois.

14 février 2007

Pour cette Non-St Valentin

Même Friends m'a trahi.

11 février 2007

[...] qui monte, qui monte.

Un sourire dévoreur qui balafre son visage. Avale ses joues, ses yeux, et sa tête qui disparait dans le gouffre béant. Juste ce sourire, carnassier. Je vais te bouffer.
Les larmes échappent à mon contrôle, se mèlent et dansent avec lui, je cours, je fuis, je serre tellement fort la vie qu'elle me crève entre les doigts. Autour de moi ça va trop vite, moi je ne peux déjà plus bouger. Quel avenir et pour qui ? Quel sourire et pour quoi ? J'ai plus envie. Un caprice peut être, mais putain j'ai plus envie. Ni de vous faire plaisir, ni de continuer à vous copier. De rester sous la table à regarder les autres manger.
A force de retourner les choses dans tout les sens j'ai oublié ce que je voulais. Est ce que se prendre des claques dans la gueule était prévu au programme, et ce que c'était fait pour m'endurcir. Tu m'avais dit que c'était ça la vie. Mais alors si je les écoute, eux, qui me disent d'aller voir ailleurs, que les choses sont différentes. Est ce que c'est fuir ?
Dans le fond, tout ça je m'en fous. Je crois que peu de choses m'ont vraiment ébranlé. Ce qui me pose problème, c'est si j'ai réelement envie de changer.

29 janvier 2007

Elle a dit que c'était joli, et puis elle est

Elle a dit que c'était joli, et puis elle est partie.

Malgré tout ces mots susurrés en silence à mon oreille, une fois les yeux clos. On ne parle pas votre langue, alors je ne raconterais pas. Pourtant j'espérais tellement voir ses mots, savoir un peu si le regard distant du matin était juste une illusion. Mais elle en lâche juste quelque uns, pour nous dire que maintenant elle ne partagera plus.

Et puis si. Finalement. Et je crois que c'est encore plus beau quand on ne l'espérais plus.

20 janvier 2007

Moi, je, on. Elle.

Elle est passée me voir. (merci).

Alors tout s'arrange, hein ?..

Mes parents sont rentrés. Les larmes sont revenus. Je vais agrandir les photos. Un de ceux, est revenu, virtuellement un peu. M'en fous tout est froid ici. Je rêve de partir. Loin loin loin loin loin. Absence de toutes formes de motivation. Ah si je me bidonne sur un site de rencontre pourri qu'il ma conseillé. Mais où va le monde ?

En vrai il est déjà tout froid là dedans. Pis ça sonne creux. Mais on sourit et il parait que ça nous va bien. On se parle à la 3e personne aussi. Alors on tourne la page sur des souvenirs tous chauds, pour moins se lamenter qu'on dira hein.

Mais en fait, on est lâche.

11 janvier 2007

Boom.

Je crois qu'elle a explosé mon coeur sur le clavier. Et elle ne le sait pas puisque mon commentaire n'a pas marché. Si tu passes tu te reconnaitras. Moi j'ai enfin compris. Entre l'amour et la haine, j'ai reflechis. J'étais en torts c'est normal que les rôles s'inversent. Et je suis heureuse quand même, pour toi. Je crois qu'il faut que 'jarrete de tout vouloir contrôler, tout vouloir m'approprier. Pas les personnes. Les faits. J'ai rien n'apporté, j'ai été naïve de le croire, je pensais t'avoir fais tenir debout mais tout ce que je peux me vanter c'est t'avoir tellement bousculé que maintenant tu es plus forte. Plus dure. Moi enfin j'ai compris. Que la page était tournée. Sauf que qui dit fin de l'histoire, dit : ne pas se revoir. Jfais même des rimes, t'as vu dans quel état je me met ^^. J'ai les mains qui pleurent, je suis en TPE, et c'est mes yeux qui tremblent. Jm'emballe toujours trop vite, dans deux jours j'aurais relativisé. Mais je veux pas les perdre, eux. Quoi que ça doit être déjà fait. On peut rien y faire, la vie tourne, et je me suis coincée dans mon propre piège. Naîve à vouloir jouer au loup je me suis fais bouffer par la biquette. J'ai lu ton blog dimanche matin, je suis rentrée chez mes grand parents à 12h, en 5 minutes j'avais bouffé, et je sautais dans le bus pour aller chez toi. Te voir. Ouvrir la porte. Ding dong. Aurevoir, oh commment ça va ? Tout se mélangeais dans ma tête je savais pas par où commencer. Et puis peur de déranger. Alors pelerinage à la carrière hein ? Hein. Bah ça m'a pas vraiment remis sur pieds. 3h à me noyer dans mes souvenirs, mes larmes se sont mélées à l'eau. C'était glacé. Comme toi. La porte. J'ai fais 3 fois demi tour en remonttant dans ton quartier, à l'approche de la fenêtre je pouvais plus faire demi tour. Alors c'était un adieu, mais je crois que je suis pas douée pour exposer mes sentiments. Tout les weekends sauter sur mon ordi pour lire mes mails, tout les jeudis en TPE guetter que ton nom apparaisse. Non c'est faux. Mais c'est un peu vrai peut être, mais finalement ça passe. Et là ça va. Il n'y a plus d'air dans mes poumons. 1,2, 3.. je respire. N'oublis pas de ne jamais grandir. Je t'embrasse. Tifenn.

22 décembre 2006

Alors ça y est.

On fait tomber les masques. La page est tournée. Sous le bandage, la bête noire. Et puis un par un, les rayons du soleil repoussent les ombres jusqu'au fond de mon placard. Clac, un grand coup de verrou. Le vent reviendra, je le sais, jouer dans les pages du vieux livre, et je devrais encore y faire face. En attendant depuis des mois, je rêve.

22 décembre 2006

Enfin ! Elle est sortie ! Venez la voir, courez

Enfin ! Elle est sortie ! Venez la voir, courez tous avant qu'elle ne perde ses belles couleurs. Son ventre est doux et chaud comme une maman... Une vraie.
La nouvelle m'est parvenue, une chanson au réveil, qui me compte sa naissance. Et quelle naissance ! Ici, là où les gens sont déguisés, colorés, schizophrènes, on a bu à sa santé.
Hé toi ! Regarde, regarde. On court dans les ruelles sombres, à toute allure, sans nous retourner, sinon. On se transformera en statue tu crois ? Juste. Le rattraper, eux, tous, lui. Elle.

Son sourire est scotché en travers sa gueule, il lui fait mal un peu, ça tire un sourire. Pan.

Et elle a fait un drôle de voeu pour Noël, posséder un coeur, un vrai, un qui bat lentement, bien au chaud sous trois pulls. Petite pompe qui ferait gicler le sang à travers son corps froid. Dans deux jours on fera brûler l'arbre à voeux. Tradition bouddhiste qu'elle raconte.

La machine commence déjà à se mettre en marche, je l'entends gronder.

Demain je décolle.

15 décembre 2006

A l'aube d'un printemps sans neige.

Un enfant est mort ce matin. Je l'ai enterré au fond du jardin.
Le vent glacial est venu me tirer mes dernières larmes, frustrées, elles ne voleront plus.
Ma bouche s'étire, emplie d'une lassitude trop vieille pour moi. Et si ce soir je ne me reveillais pas ?
J'enlève une à une les bandes, face aux miroirs. Ma peau qui brûle d'être contemplée dans ses moindres détails. Un masque parfait, juste un peu froid.

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