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Au fond de mon placard...
11 mars 2007

Par une jolie journée ensoleillée trois compères

Par une jolie journée ensoleillée trois compères prenaient le soleil sur les pelouses de la fac.

Non, je n'y arrive pas. Je m'efforce pourtant, d'aligner des mots de bonheur pour transcrire mes sourires en leur compagnie. Et je n'invente rien. Même que de penser à elles, j'ai des bulles qui gonflent dans les yeux moi je vous le dis, si si !!
Ou bien est ce juste un rayon de soleil qui me brûle la rétine...?
Pour me plonger dans un noir, tellement noir qu'il m'éblouit ce salaud ! Je lui ferais bouffer la poussière, et il me pondra des oeufs. Je perds la tête dans le jardin, elle roule sans moi, elle trace sa route. Et moi je fais du cinéma derrière. En courant, les yeux fermés car les larmes ont noyés mon visage.

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie. N'ai-je donc tant vécue que pour cette infamie ?

Grande dramaturge hein ?

- Je ne vaux pas mieux que les autres alors ?

- Quelle prétention de le croire.

Le sphinx après avoir parlé, me croqua les pieds.

Alors que j'ouvrais Alice au pays des merveilles, le chat de Chester et tous ses amis plus fous les uns que les autres me firent entrouvrir les yeux. Et si Lewis Carroll était tout simplement défoncé lors de l'écriture de cette histoire ?
Mais alors où est la limite. Je suis folle aussi, je comprends pourquoi tout me parait absurde autour de moi. Surtout à Commerce, ça doit être pour ça que je m'y sens chez moi. Il n'y a que des fous. Il y a le vieux qui vend un billet de train pour l'Espagne car son chat est resté dans l'avion et qu'il va atterrir à Saint Nazaire. Il le vend 12, 6, 3euros ou juste pour un paquet de clopes. On part quand on veut et on emmène tout le monde. Il y a Mama bien sur. Qui fait trop peur mais qui parait gentil quand il lance des marguerites en criant mother fuckeur.
Alors je m'assoupie au soleil, en essayant de ne pas penser à la bête qui me grimpe dans le dos et au mouvement de recul de papa. Je pose sur mes genoux Shémelele et L'Eugénie des larmes, de Claude Ponti. Des pages se tournent avec le vent. Et puis Cache Lune d'Eric Puybaret. J'aurais voulu tout acheter.

- Je peux vous aider, c'est pour un enfant de quel âge ?

- C'est pour moi. Je pensais que le monsieur avec son gilet vert et son ptit badge jaune ridicule allait être surpris, ou sourire un peu peut être. Mais non.

- Je vois... j'ai ce qu'il vous faut. 

Alors il m'a conduit à un bac en désordre. Où il faut tourner les albums dans tout les sens pour lire les titres. Parfois un géant sort du lot, de presque 3 mètres de haut, je dois ouvrir grands les bras pour tourner les pages. Où je feuillette de minuscules livres du bout des doigts. Certains n'ont pas de mots dans les pages, et je n'en trouve plus dans ma tête quand je regarde leurs images. Mais par cette jolie journée ensoleillée, je souris.

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