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Au fond de mon placard...
3 avril 2006

Des mots.

"Je vais me casser la margoulette"
"Bien au chaud sous ma couette"
"T. j'ai fait de la seeeeumoule/T. j'ai fait dla s'moule"
"Et là le mec il l'égorge"
"Hum, mais que fait-tu sur ce vélocipède ?"
"On dit tuperware ou tuperwaiiire ?"
"Une douce caresse sur ta joue"

Tant de mots qui me font rire, emplis de tendresse, ou repoussants. Tellement de façons différentes de les prononcer, les articuler, appuyant sur certaines syllabes, choisies dans un but précis. Comme les nuages. Que chacun interprète à sa façon. Parce qu'on est tous différents. Même si.
Thé. Encore. Le 7e de la journée. Mais bon ça peut pas faire de mal. J'ai tellement besoin de me détendre, sinon je suis agressive, et je veux pas tout gâcher. Encore. Alors de sentir quelque chose coulé en moi, me vidant la tête. Autre chose que tout ces poisons qui l'éloigne de moi.
Et puis je suis fière de moi, d'Elle. Car je ne l'ai [presque] pas attendu aujourd'hui. Il est pas venu, en plus. Et ça ne m'a fait ni chaud ni froid. J'étais bien avec toi, encore. Le soleil dans tes cheveux, des tresses dans les miens. Des nuages qui font tchou-tchou et un ange qui s'envole. Mais je ne peux m'empêcher de prendre du recul. M'éloigner un peu, pour fumer une cigarette. Je t'avais dit que j'arrêterais, je sais. Et puis me plonger dans mon livre, en mangeant des graines de tournesols, je me revois chez mon papi, grignotant en cachette pendant qu'il bricole. Bricole. Tient j'aime bien ce mot aussi, je l'ajoute à ma réserve personnelle, sait on jamais. Je ne suis pas loin, tu sais. Juste dans ma bulle là, j'en ai tant besoin.
Je serre la tasse brûlante contre mon front, mon cou, mon ventre. Chaleur apaisante, divague dans mes membres. Il est 20h19 et il fait encore jour. Vraiment, comme en pleine journée. Juste des nuages un peu dorés, qui s'étirent vers l'horizon.
Et enfin, je m'autorise à repenser à Lui, guider par les mots de Lenna qui racontent si bien... Je tourbillonne dans mes souvenirs, des images qui volent, un parfum qui revient, même le frisson de ses doigts dans mon cou. Je me retourne timidement, pour vérifier qu'Il n'est pas là. Ridicule hein? Et puis je souris, peut être que je tiens plus à Lui que ce que j'essaye de me persuader, finalement. Ne pas faiblir, éloigner tout ces sentiments dégoulinants, ne pas m'attacher surtout, pour me protéger, sans doute. A moins que.

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Commentaires
B
Oui, à moins que. à moi que à toi que.<br /> Ouais, c'est ça, s'autoriser. Amer au lieu d'amour.<br /> *sourire*
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