A m'entendre m'déchirer la voix, en silence.

[C'était un soir tranquille, dans les rues de ma ville,
La lune était pleine et belle, pourtant j'avais le coeur en chrysanthème.
Sur le parvis d'la chapelle, dormaient les hirondelles,
Au milieu de la nuit, j'ai r'gardé défiler toute ma vie :

A m'entendre m'déchirer la voix, dans ces bistrots...
A m'r'garder dégobiller mes tripes, pour une bande de poivrots]

Pathétique à chialer sur son pauvre dessin. On se rend toujours compte qu'on tenait à quelqu'un une fois qu'on l'a perdu. Même si.

[Les lampadaires s'bousculaient, dans le fracas de l'été,
Les voitures s'en allaient dans un faux chaos géminé.
Alors la nuit prit le dessus, m'offrant ainsi sa vertu,
Pour mieux me laisser choir, dans un effroyable jeu de miroirs...]

Un appel lancé dans la rue. Non pas Lui, pas aujourd'hui. Il veut qu'on parle au plus vite, ne [veux] peux pas attendre samedi. Et moi je fuie, lâche je ne lui téléphone même pas comme promis. J'aimerais tellement qu'il me haïsse plutôt que de me regarder avec ces grands yeux malheureux. Je contais sur toi, tu sais ?

[Où je voyais mes mains encore, jouer si fort,
Toujours dans le même décor, à noyer mes remords.

Les ruelles étaient vides, les trottoirs m'tordaient l'bide,
Et au coin d'une impasse, mes pensées ont commencé leur brasse.
Assis sur la place du marché, dans l'ciel les étoiles s'détachaient,
Mon coeur battait plus vite, mes émotions prenaient la fuite...]

Ce serais si simple si tu avais tout gâcher, mais non. Incapable de faire du mal à quelqu'un hein ? Alors tu me laisses agoniser dans ma culpabilité et mes remords, sans prendre le soin de m'achever.

[Va donc gueuler dans tous ces bistrots, ces quelques mots !
Tu verras que le monde est beau, que le monde est beau.
Même s'il est rempli de badauds sans opinion,
Même s'ils s'en font sur ton dos, tous ces patrons !
Y a tous ceux qui ont comme toi, besoin de tes mots,
Que tu t'égosilles la voix, pour lâcher leur fardeau..].

Mais bon il vaut mieux avoir des remords que des regrets, c'est ce qu'on dit, non ?

[C'était un soir tranquille, dans les rues de ma ville,
La lune était pleine et belle, pourtant j'avais... le coeur... en chrysanthème]

Bande son : "le coeur en chrysanthème" des Tit' Nassels
Mon sac à mots : journée étrange, pas si mauvaise dans le fond, même si. Mais placé sous le signe du pessimiste, j'ai tout gacher. Tu m'en veux pas, dis ?
Envie de : soleil pour faire revenir le sourire dans ton doux regard...

Comments

[Bouw P'z]

Ouai sans doute, et puis. Il n'y a pas de vérité unique, mais j'y croyais moi. En moi, en Lui, en nous deux. Et puis les remords, déchirants. Mais pourtant, je continue à y croire, rien n'est simple de toute façon, alors. Je ne reviendrais pas en arrière.

[Bigou]

C'est ce qu'on ment, surtout.
Bisou